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Chez Clarabel

13 décembre 2007

Une enfance au pays des livres - Michèle Petit

une_enfance_au_pays_des_livresCet ouvrage traite de « la découverte d'un monde, d'un paysage à soi grâce aux livres, la lecture comme fugue, échappée belle, hors les murs de la famille et de la maison, l'arrachement à la solitude, la consolation, la crainte de l'intusion des adultes, le dégoût des classiques à l'école, sauf si un professeur transmet sa passion, le passage à d'autres lectures par la quête des mystères du sexe, le besoin d'images qui vous enveloppent, puis, plus tard, à l'adolescence, de formules irradiantes qui aident à se dire, l'importance du lointain et des métaphores, la découverte vitale qu'il est d'autres voix que celles qui sont imposées, l'éclectisme. Le fait qu'on lit pour tout autre chose que par goût désintéressé du Beau et du Bien. »

« Toute ma vie, j'ai lu par curiosité éperdue, pour me lire, pour mettre des mots sur des désirs, des blessures ou des peurs, transfigurer des tourments, construire un peu de sens, sauver ma peau. Prendre des nouvelles du monde. » Parce qu'on ramasse dans les livres « bien du bois pour que le monde soit un peu plus habitable » ...

Cette enfance au pays des livres, vue par Michèle Petit, anthropologue de la lecture au CNRS, est « une histoire en pointillés, elle se ramène à quelques bribes, quelques scènes originaires, et c'est peut-être dans leur sillage que nombre de [mes] lectures ultérieures sont venues s'inscrire. »
L'auteur n'a pas envisagé d'établir une liste de ses bonheurs de lecture, mais étudie ce que ses instants ont su lui apporter dans la vie. La lecture aide à se construire, ou se reconstruire dans l'adversité.

Les extraits pourront mieux parler au lieu de livrer ma propre impression, laquelle est en demi-teintes. Je suis restée en marge de ce constat, n'y trouvant pas souvent ma place. Peut-être à cause du fossé générationnel ? Toutefois, certains passages demeurent universels et parlent à tous les « passeurs d'histoires » existants.

« Ainsi faisons-nous retour aux spectacles, aux pages, aux images qui ont charmé notre enfance et nous ne voyons plus que le mauvais grain du papier, les ficelles un peu trop grosses du metteur en scène ou du dessinateur. Ce n'était donc que cela. »

Didier jeunesse - Coll. Passeurs d'histoires - 104 pages - 17 €

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11 décembre 2007

La perte en héritage - Kiran Desai

la_perte_en_heritage_2C'est une fin de journée paisible à Cho Oyu, la demeure du juge à la retraite, une journée qui s'écoule mollement, dans cette région de Kalimpong envahie par les brouillards et le début d'insurrection des népalais contre les indiens. Sai a 17 ans, elle attend la venue de son précepteur de mathématiques, Gyan. Mais à la place, ce sont des garçons en blouson noir qui arrivent à l'improviste pour voler les fusils de chasse du juge.
L'homme qui s'était bâti une solide réputation d'inflexible, après ses études en Angleterre, se voit profondément humilié et bafoué dans son honneur. La police, incapable, lui rit au nez et profite de la situation.

De son côté, Sai, qui n'a plus que son grand-père Jemubhai pour unique parent, se soucie davantage de l'absence prolongée de Gyan, qu'elle aime passionnément. Son silence la mine, et quand enfin elle parvient à le revoir, le jeune homme est glaçant et lui reproche son éducation typiquement non-indienne !
Pendant ce temps, Biju, exilé en Amérique, rame de petits boulots en situations minables. Il brûle de recevoir la carte verte pour enfin rentrer au pays, et ne pas subir la honte des siens. Son père, cuisinier à Cho Oyu, l'abreuve de lettres de sollicitation pour venir en aide à chaque nouvel émigré indien, ami d'untel ou de tel autre, sans se douter un instant de la précarité du jeune homme à New York ...

C'est un roman tout en paradoxes, raconté par la fille d'Anita Desai (auteur indien que j'apprécie beaucoup) - et qui a reçu le prestigieux Booker prize en 2006. Cette opulente histoire de 600 pages propose un monde à l'envers, où l'on rêve d'un ailleurs qui déçoit fatalement, mais pour mieux masquer les loupés on opte pour la rage et le défoulement d'avoir été rejeté par une société occidentale, forte de ses acquis.
« La Perte en Héritage » se manifeste dans les conflits, ceux d'une minorité (les Népalais) qui se rebiffe contre le traité de paix de 1950, et ceux des personnages principaux, déçus et désoeuvrés, en amour ou en reconnaissance. La souffrance est partout, elle remonte de longues années auparavant pour le juge Jemu ou elle est la cristallisation d'un amour brisé pour Sai. Dans son Amérique, Biju montre la difficulté de s'adapter, la réalité de sa clandestinité et l'arrogance perdue devant l'échec constaté.

Tout en cercle vicieux, le roman de Kiran Desai provoque rires et crises de colère, bouffées d'incompréhension et instants de doute. Les 600 pages sont un peu audacieuses, mais elles attachent le lecteur, bon gré, mal gré. Pour ma part, j'ai particulièrement été séduite par l'exotisme de Darjeeling (où se passe l'essentiel de l'histoire) et par ce cynisme affiché, qui mélange l'humour à la sinistre réalité de cette comédie où il ne fait pas toujours bon rire (ni vivre).

Editions des Deux Terres - 615 pages - Traduit de l'anglais (Inde) par Claude et Jean Demanuelli - 22 €

11 décembre 2007

La Perte en héritage - Kiran Desai

la_perte_en_heritage_2C'est une fin de journée paisible à Cho Oyu, la demeure du juge à la retraite, une journée qui s'écoule mollement, dans cette région de Kalimpong envahie par les brouillards et le début d'insurrection des népalais contre les indiens. Sai a 17 ans, elle attend la venue de son précepteur de mathématiques, Gyan. Mais à la place, ce sont des garçons en blouson noir qui arrivent à l'improviste pour voler les fusils de chasse du juge.
L'homme qui s'était bâti une solide réputation d'inflexible, après ses études en Angleterre, se voit profondément humilié et bafoué dans son honneur. La police, incapable, lui rit au nez et profite de la situation.

De son côté, Sai, qui n'a plus que son grand-père Jemubhai pour unique parent, se soucie davantage de l'absence prolongée de Gyan, qu'elle aime passionnément. Son silence la mine, et quand enfin elle parvient à le revoir, le jeune homme est glaçant et lui reproche son éducation typiquement non-indienne !
Pendant ce temps, Biju, exilé en Amérique, rame de petits boulots en situations minables. Il brûle de recevoir la carte verte pour enfin rentrer au pays, et ne pas subir la honte des siens. Son père, cuisinier à Cho Oyu, l'abreuve de lettres de sollicitation pour venir en aide à chaque nouvel émigré indien, ami d'untel ou de tel autre, sans se douter un instant de la précarité du jeune homme à New York ...

C'est un roman tout en paradoxes, raconté par la fille d'Anita Desai (auteur indien que j'apprécie beaucoup) - Kiran - et qui a reçu le prestigieux Booker prize en 2006. Cette opulente histoire de 600 pages propose un monde à l'envers, où l'on rêve d'un ailleurs qui déçoit fatalement, mais pour mieux masquer les loupés on opte pour la rage et le défoulement d'avoir été rejeté par une société occidentale, forte de ses acquis.
« La Perte en Héritage » se manifeste dans les conflits, ceux d'une minorité (les Népalais) qui se rebiffe contre le traité de paix de 1950, et ceux des personnages principaux, déçus et désoeuvrés, en amour ou en reconnaissance. La souffrance est partout, elle remonte de longues années auparavant pour le juge Jemu ou elle est la cristallisation d'un amour brisé pour Sai. Dans son Amérique, Biju montre la difficulté de s'adapter, la réalité de sa clandestinité et l'arrogance perdue devant l'échec constaté.

Tout en cercle vicieux, le roman de Kiran Desai provoque rires et crises de colère, bouffées d'incompréhension et instants de doute. Les 600 pages sont un peu audacieuses, mais elles attachent le lecteur, bon gré, mal gré. Pour ma part, j'ai particulièrement été séduite par l'exotisme de Darjeeling (où se passe l'essentiel de l'histoire) et par ce cynisme affiché, qui mélange l'humour à la sinistre réalité de cette comédie où il ne fait pas toujours bon rire (ni vivre).

Editions des Deux Terres - 615 pages - Traduit de l'anglais (Inde) par Claude et Jean Demanuelli - 22 €

10 décembre 2007

Dans la hotte (2)

Continuons notre petite tournée des librairies pour remplir la hotte du père noël ... Voici un album au très grand format, avec une couverture de sombre beauté, un titre enchanteur et la promesse d'une histoire d'amour poignante et féérique.

phare_des_sirenesCela se passe sur un petit bout de terre, dans une cabane en bois qui sent le hareng, logée au bord de la falaise. Un garçon, orphelin de mère, vit seul avec son oncle Yann, pêcheur bourru mais compatissant. C'est un rapporteur de légendes et d'histoires mythiques, un homme qui aime la mer dont il brave les tempêtes, un papa de remplacement pour le petit Ange, aussi beau que le présage son prénom.

Après une nuit d'orage, oncle Yann n'est pas rentré de sa pêche et l'enfant découvre les débris de son bateau sur la plage. Désormais seul au monde, le garçon va se reconstruire une coquille de sécurité et reproduire les gestes du marin perdu. Quand soudain, au cours d'une promenade, Ange découvre une silhouette échouée sur la côte, rejetée par l'océan. C'est une sirène, blessée mais ensorcellante de beauté. Oncle Yann lui avait parlé de ses créatures, il n'est donc point étonné de la croiser pour de vrai.

Elle s'appelle Sidjwa, ce qui signifie Trésor. Dans la cabane en bois, Ange va apporter mille soins et tendresses, tomber amoureux avant de la rendre à son royaume des eaux. Mais toujours, Sidjwa et Ange se retrouvent et perpétuent leur histoire d'amour.

Puis survient la guerre où des soldats déboulent dans les villages arracher les garçons de leur foyer pour les conduire dans des tranchées. Ange aussi a été séparé de son amour, enrôlé de force et témoin d'un spectacle d'atrocités. Cette guerre va le tuer, physiquement. Un éclat d'obus va le défigurer et faire de lui une Gueule Cassée. Il rentrera chez lui, attendra sa sirène et n'aura de cesse d'espérer leurs retrouvailles.

Quelle poignante histoire d'amour, sur fond de guerre ! La beauté mise à mal par le combat des hommes, l'amour ruiné par la folie et l'espoir qui devient un os à ronger jusqu'à la moelle ... Ce livre figure parmi les albums à ne pas réserver qu'aux enfants, mais qu'on doit à tout prix leur destiner aussi pour qu'ils apprécient toute la préciosité d'un travail de création.

Les teintes brunâtres de Régis Lejonc donnent un charme ténébreux à cette histoire coincée entre bonheur et malheur, confortent une mélancolie très grave mais sereine. On absorbe les mots de Rascal telle une plongée en apnée, on suit la narration de cet homme brisé à force d'espérer, et on ressent une grosse boule au ventre devant ce concert d'émotions.

Une adresse à retenir : A l'endroit où les cosmographes inscrivaient jadis sur leur cartes Hic sunt sirenae - ici sont les sirènes. 45° lattitude nord. 35° longitude ouest. Phare des sirènes.

Editions Didier Jeunesse - 60 pages - 18,90 €

9 décembre 2007

Ne fais pas de bruit, Rachel ~ Kate Banks

C'est un roman très subtil, aux mots bien pensés pour un effet de style classique et élégant. Kate Banks dresse le portrait d'une famille apparemment modèle : le père est médecin, la mère juge, la grand-mère est une mamie gâteau, la petite dernière, Rachel, a quatorze ans et son meilleur ami vient de partir pour l'Afrique. Au lieu de pleurer, elle en rit, c'est son problème, "la chose" comme elle dit. Elle rit quand elle veut pleurer et inversement. Pas facile pour elle. Il y a aussi dans leur grande maison une chambre où rien n'a changé depuis sept ans, depuis la mort de Jake dans un accident de voiture. Rachel a le sentiment de n'avoir jamais bien connu ce grand frère à l'apparence parfaite et idéale, aussi elle s'empare de son journal qu'elle trouve par hasard dans sa bibliothèque. Au fil des pages, elle découvre la véritable facette du garçon, un type qui souffrait du mal de vivre et dont la mort, finalement ... Bref, Rachel va provoquer sa famille en brisant la loi du silence, pour chasser le fantôme de ce frère dont la perte a meurtri les uns et les autres. Car simultanément Rachel semble revivre certains détails du journal de son frère. Elle va rencontrer Bowman Moser qui a dix-sept ans et semble souffrir de l'attente des siens. Celui-ci joue un jeu dangereux avec des allumettes, pour finalement faire la lumière sur bien des mystères familiaux. L'histoire de Rachel est très attachante, décrite avec finesse, parfois en tristesse mais aussi avec humour. Ce roman nous absorbe dans un cocon protecteur où les non-dits couvent jusqu'à l'explosion finale.

décembre 2004

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9 décembre 2007

Le jour des oies sauvages ~ Adeline Yzac

Banal si l'on conçoit le sujet de l'alcool et la violence comme étant largement exploité dans la littérature jeunesse ! "Le jour des oies sauvages" est l'histoire ou le dialogue entre Ange, treize ans, avec une psy, Mme Martin-Lacaussade. Tout a commencé le jour du 3 mars, le jour du passage des oies sauvages vers les pays chauds. Ce jour-là, une mercedes noire est passée devant le garçon pour se rendre au moulin voisin, un endroit abandonné et interdit d'accès, sauf pour Ange qui s'y réfugie souvent. Car chez lui il fuit un père violent, alcoolique et "une mère en pagaille", selon ses dires. Les problèmes du père sont connus dans le village mais de lui on dit souvent que c'est un pauvre type... Alors, pour Ange, la haine se mélange à la colère et à la pitié, la révolte, la hargne. Dans ce texte court, l'auteur va tenter d'aborder le thème de l'enfance bafouée par la violence et l'alcool. Ecrit avec pudeur, sobriété et justesse, c'est un roman sensible pour les jeunes ados. Presque banal, sans grande originalité dans l'écriture, il touchera un lectorat en quête d'identité ou de solution face à de telles injustices.

décembre 2004

8 décembre 2007

Nostalgie, ô nostalgie !

Qui se souvient ? C'était en 1988, la première chaîne diffusait un nouveau dessin animé qui ressemblait à s'y méprendre à Candy. Cela s'appelait Georgie.

georgie_1

C'était l'histoire d'une petite blondinette qui vivait en Australie (au 19ème siècle) avec ses deux frères, son papa et sa maman dans une ferme. L'enfant est vive, dynamique, pleine de fraîcheur et d'innocence. Un vrai rayon de soleil. Les premiers épisodes font l'étalage des jours heureux, ceux d'une enfance en plein air, aux basques de ce joli bout-en-train, garçon manqué. De fil en aiguille, on découvre toutefois que Georgie est une petite fille abandonnée à sa naissance en pleine forêt par une mère agonisante et qui était poursuivie par des hommes qui traquaient les bagnards (la région était une destination sans retour pour ces prisonniers). On ignore quelles sont les origines de la fillette, mais avant de mourir la mère a insisté pour qu'elle ne quitte jamais le bracelet qu'elle porte au poignet. Ce bijou détient un secret, celui de la naissance de Georgie.

Et ainsi les épisodes s'enchaînent. Dans le dessin animé, c'est un mélange de candeur, d'instants puérils et drôles, à des moments très graves, comme la mort du père. A partir de là, Georgie va se heurter à la froideur de sa mère. Depuis toujours, la famille a élevé l'enfant sans lui révéler qu'elle était adoptée. Georgie a grandi auprès de ses frères, Abel et Arthur, et fait tout pour plaire à la mère, sans succès.

C'est au moment de l'adolescence que tout éclate. Georgie est devenue une splendide jeune fille, spontanée et pétillante. L'acrimonie de la mère pousse davantage les garçons à protéger cette petite soeur, qu'ils ont appris à chérir plus de que raison. Abel va devenir matelot pour s'éloigner d'elle, et Arthur ambitionne de reprendre la ferme. Tous les deux sont secrètement amoureux de Georgie. Quand leur mère découvre la chose, elle explose de colère et révèle à celle-ci qu'elle n'est qu'une fille de rien.

Pourquoi le cadre champêtre et idyllique vole-t-il soudain en mille morceaux ? Parce que Georgie vient de faire la connaissance du petit-fils du gouverneur, venu tout droit d'Angleterre. Il s'appelle Lowell, il est beau, courtois et dégage un charme fou. Il bouleverse l'adolescente de 14 ans qui s'amourache, provoquant ainsi la colère et la jalousie d'Abel et Arthur.

georgie_7

Je crois qu'à partir de là la série tombe dans le mélodrame avec actes insensés, déclarations enflammées et passions folles et dévorantes ! ... Georgie va choisir de voguer vers l'Angleterre, d'abord pour rechercher ses véritables parents, puis pour rejoindre son chéri, Lowell, forcé de rentrer chez lui pour annoncer à sa famille la rupture de ses fiançailles avec une jeune fille de la haute bourgeoise. De leur côté, Abel et Arthur ont également décidé de traverser les océans et ramener Georgie à la maison. Mais chacun mène son projet indépendamment de l'autre.

Où Georgie passe, elle fait des ravages ! Cela peut sembler ridicule, bêbête et niais comme c'est pas possible. Mais moi je marche à fond. La première fois, j'avais 12 ans, aujourd'hui j'en ai 31 et je suis toujours autant mordue ! C'est débile, mais bon ... A l'époque, je ne connaissais que le dessin animé. Aujourd'hui j'ai découvert le manga ! ! ! !

georgie_volume_1        georgie_volume_2

La série comporte 5 tomes. Contrairement au dessin animé, l'histoire se passe tout de suite à l'époque des 14 ans de Georgie, et ne s'attarde pas à son enfance. Les scénaristes avaient bien brodé pour tirer 45 épisodes et attirer un large public, surtout qu'il s'agit de l'auteur de Candy ! La lecture du manga (un shojo pure souche !) s'adresse donc aux adolescentes qui rêvent de grandes amours contrariées, avec de l'aventure, des intrigues, des trahisons, des secrets. (Et pas seulement !) A ne pas réserver aux enfants qui viendraient par là, après la découverte du dessin animé ! Nous en sommes bien loin !!! ...

Je sens l'étonnement vous gagner. Je vous rassure, l'histoire est riche d'instants très drôles et frivoles, parfois aidés par des personnages secondaires ayant beaucoup de panache. Mais le manga est nettement plus profond dans sa trame que le dessin animé.

georgie_6

Ici on découvre des histoires romanesques qui sont déchirantes et poignantes. On oscille souvent entre le rire et les larmes. Et l'avenir des personnages paraît terriblement compromis... En fait, je viens de lire les deux premiers volumes. J'en suis arrivée à une scène cruciale, où je ne sais pas du tout quoi penser !!! Je me rappelais que Georgie avait une histoire qui flirtait avec la sensualité (la sexualité ?), et j'en suis donc arrivée à un point chaud ! J'ai vite commandé la suite.

J'ai également oublié la fin du dessin animé. J'ai cru comprendre que les scénaristes avaient opté pour une fin anticipée par rapport au manga. Mais la tragédie pointe, et je sens que les larmes vont couler dans les chaumières ...

A suivre, donc !

georgie_10

Le générique :

 

7 décembre 2007

Mise au point pour le 16 décembre

Hop ! ce message s'adresse aux participants de la rencontre du 16 décembre en Normandie :

pourrait-on faire un bilan ?

établir la liste de ceux qui viennent ?

parce que mes gens que j'aime beaucoup, il serait temps que je vous réserve un endroit où picorer si la misère ne nous conduit pas sous les ponts de R****, le long des quais de la Seine !

allez, faisons le point !

Je réserve pour combien ??? :o)

7 décembre 2007

Un cochon pour la vie - Elke Heidenreich

un_cochon_pour_la_vieDeux choix s'offrent à vous : passer Noël toute seule, au fond d'une couette, à recharger vos batteries épuisées de boulot infernal, ou bien, accepter l'offre de votre ex, qui vit désormais à Lugano en Suisse, pour dévorer un rosbeef en buvant du fendant, se rappeler les vieux souvenirs en s'envoyant des vannes cyniques et bassement drôles ...

Alors, vous choisissez quoi ?

Elisabeth décide de prendre le premier avion depuis Berlin, puis le train à Milan pour répondre présente à cet appel inespéré. Après tout, pourquoi pas ? En chemin, elle décide de faire quelques emplettes et tombe nez-à-nez avec une peluche rose, un cochon à taille humaine, avec des yeux bleus et quatre pattes dodues, qu'elle achète à un prix fou. Qu'importe, ce cochon qu'elle appelle Erika a un pouvoir magique. Il est doux, moelleux et Elisabeth remarque qu'elle n'est pas la seule à y être sensible, « sa présence de velours suffisait à faire régner la gaieté ».

Sauf qu'au fil de son voyage, Elisabeth va revenir sur ses années de vie de couple avec Franz et prendre une décision importante. La suite de l'aventure continue d'être stupéfiante, tendre et cocasse. C'est de la tendresse douce-amère qui transpire de ce texte, que je conseillerai aux adultes, ou à des grands adolescents. Pas moins. Les illustrations dans ce petit livre apportent une touche de sensibilité fort appréciable ! Une lecture veloutée, si c'est possible d'imaginer ! !

Illustrations de Michael Sowa - 56 pages, éditions Sarbacane - Traduit de l'allemand par Christine Lecerf - 9,50 €

6 décembre 2007

Le conte des hérétiques - Sarah Singleton

conte_des_heretiquesAngleterre, au 16ème siècle. En ce temps-là, la reine Elizabeth fait adopter la religion protestante à tous ses sujets, mandatant certains émissaires pour chasser les prêtres envoyés de France pour servir l'Eglise catholique d'Angleterre. Les catholiques sont brimés, soupçonnés de trahison et considérés comme des hérétiques.

La famille Dyer a longtemps été de fervents catholiques pratiquants, aujourd'hui le père est envoyé pour des voyages d'affaires qui l'éloignent du foyer, la mère et les deux filles vivent dans des conditions difficiles, et le frère est étudiant à Oxford. Un jour, celui-ci leur rend visite en compagnie d'un prêtre pourchassé, Thomas Montford, qui demande asile. Le frère repart aussitôt, n'ignorant pas la menace qui pèse sur les siens.

Elizabeth assume très vite le poids du secret. Elle-même vient de rencontrer une créature étrange en se rendant à l'ermitage. C'est une jeune fille à la peau verte, qui se nomme Isabella Leland. Qui est-elle ? Que fait-elle, d'où vient-elle ? Elizabeth l'ignore encore. Pour l'instant, lady Catherine qui vit au manoir Spirit Hill fait appel à ses services de demoiselle de compagnie et lui demande de vivre quelques jours auprès d'elle. La proposition n'est pas pour ennuyer l'adolescente, mais ne peut se refuser. La venue de Kit Merrivale, envoyé de la Reine, inquiète davantage Elizabeth. C'est un bel homme, au charme ténébreux, qui dégage un mélange d'attirance et de crainte.

Elizabeth a double raison de se soucier de son sort : sa famille cache un prêtre en fuite, recherché par Merrivale, et Isabella vient également d'être recueillie au manoir. Et elle fait bien de se méfier, lady Catherine lui avoue que Kit va arrêter sa mère et que la jeune fille doit à sa bénéfiction d'avoir la vie sauve. De plus, Isabella semble détenir des secrets et des pouvoirs qui font d'elle, aux yeux d'une catholique, un être maléfique et démoniaque.

Elizabeth va se retrouver au coeur d'un lot d'actions tournoyantes, elle seule peut sauver sa mère, ne pas trahir le prêtre Thomas et lui assurer une nouvelle cachette, sans éveiller les soupçons de Merrivale. Or, ce dernier n'est pas facile à duper et sa soif de vengeance va décupler après avoir découvert que la jeune fille manipulait son entourage. Quant à Isabella Leland, son mystère est révélé au lecteur au fil des pages. En attendant, elle joue un rôle qui demeure dans le clair-obscur, et c'est dans un tourbillon de fantastique qu'apparaîtra enfin son utilité.

Aventure romanesque ou féérique, conte légendaire et intrigue merveilleuse, le roman de Sarah Singleton pioche dans le genre imaginaire pour raconter une histoire passionnante. Le théâtre redoutable de cette Angleterre du 16ème siècle est admirablement dessiné, dans un style soigné et irréprochable. On suit le personnage d'Elizabeth en vibrant, se demandant comment elle pourra sortir de ce traquenard. Tout la condamne, et soudain l'histoire nous entraîne dans un monde totalement différent, un univers du pays des ombres, le monde caché d'Isabella (mais là, inutile d'en dire plus !).

L'histoire est envoûtante, elle plaira aux jeunes (dès 14 ans) et aux plus vieux !!!

Plon jeunesse - 333 pages - Traduit de l'anglais par Myriam Borel -  17,50 €

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