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Chez Clarabel
seuil jeunesse
19 novembre 2016

À l'intérieur des méchants, de Clotilde Perrin

A l'intérieur des méchants

Attention les yeux ! Ce super grand album, avec des méchants à l'intérieur, se réserve le droit d'épater son lecteur. Et c'est tout à fait son droit. La couverture, d'emblée, est impressionnante. Le contenu ne déçoit pas non plus. On y découvre trois portraits hyper flippants des méchants célèbres dans la littérature enfantine : le Loup (et les sept chevreaux), l'Ogre (Jack et le haricot magique) et la Sorcière (Aliochka et la Baba Yaga).

Mais ce qui est extraordinaire, ce sont les silhouettes de nos trois vilains qu'on décortique grâce aux flaps à soulever pour ensuite découvrir quelles ruses diaboliques se cachent dans leurs têtes, ce qui se dissimule sous leurs costumes, ou quelles ont été les victimes de leurs derniers repas... Yeeerk. Une dissection franchement cocasse ! 

Car la lecture reste une vraie partie de plaisir, plutôt que de frissonner de peur, on sourit tout du long, surtout à la lecture des fiches signalétiques de nos méchants. Pour en savoir plus sur eux, leurs points forts, leurs faiblesses, leurs plats préférés, leurs passe-temps, leurs objets fétiches, leur bibliothèque fétiche... Que de fantaisie au cœur de ce vertigineux inventaire ! C'est très, très drôle.

Et si les mâchoires puissantes du loup se referment sur vos doigts en cours d'exploration, vous pourrez toujours lui tirer sur la queue, comme l'ont fait les trois petits cochons, pour vous débarrasser de lui ! ☺

Seuil Jeunesse - Novembre 2016

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28 octobre 2016

Les contraires font leur cirque, de Lee Singh & Tom Frost

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Gros coup de cœur pour cet album graphique très rigolo !

D'abord, je craque complètement pour ses illustrations dont le charme vintage n'est plus à démontrer. La suite de la lecture n'a fait que confirmer tout le bien que j'espérais et a donc nourri mes plus folles attentes. Youpitralala. Danse de la joie dans le salon. Bref. C'est donc sur la fabuleuse thématique du cirque, qui plaît toujours aux enfants, que les deux artistes Lee Singh & Tom Frost s'appuient pour évoquer la notion des contraires auprès de leur jeune public. Et c'est prodigieusement pensé, en plus d'être drôle. Car l'album ne se contente pas de recenser des situations basiques (haut/bas ; mouillé/sec ; peu/beaucoup ; froid/chaud...), il imagine aussi des situations cocasses et riches en nuances qui ne manqueront pas d'épater la galerie. C'est un véritable spectacle qui est mis en scène - une représentation inventive, ingénieuse, gourmande et acrobatique, où l'on s'éparpille de bonheur. ^-^

Petits et grands lecteurs apprécieront donc cette exploration et cette découverte des flaps sous lesquels se planquent tous les secrets du grand chapiteau. Les numéros rivalisent tous d'élégance et de facétie. On en prend plein les yeux et on a un sourire extatique sur les lèvres ! Superbe. ☺ 

Seuil Jeunesse - Avril 2016

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28 octobre 2016

Mais c'est un livre sans images ! de Sergio Ruzzier

Mais c'est un livre sans images

Au cours de sa promenade, un petit caneton ramasse un livre abandonné, puis rouspète peu après l'avoir ouvert. En effet, c'est un livre sans images ! Quelle mauvaise blague. Le caneton ne sachant pas lire pense ne pas être capable de tout comprendre mais continue de feuilleter le livre. Après tout, les mots peuvent être à la fois si difficiles et en même temps drôles ou très tristes, violents et si tranquilles. En y regardant de plus près, le caneton reconnaît aussi quelques mots ! Soudain, la lecture lui paraît encore plus belle, plus forte, plus symbolique, car les mots peuvent vous emporter loin de chez vous ou vous raccompagner à la maison, qu'importe, ils restent avec vous pour toujours.

Un bel album sur l'importance des mots et de la lecture, sur la portée des histoires et de l'imagination, dans un univers simple et joliment coloré. On reste cependant très loin de la subtilité du Livre sans images de B.J. Novak en reconnaissant que S. Ruzzier touche directement les plus jeunes et ouvre leur intérêt sur les secrets de la création tout en les questionnant sur le pouvoir de l'imaginaire.  

Seuil Jeunesse - Août 2016

28 octobre 2016

Pavor Nocturnus : L'histoire d'un petit garcon un peu trop parfait, de Letizia Iannaccone & Marilina Cavaliere

Pavor nocturnus

Pavor Nocturnus est un petit garçon chouchouté par sa maman, qui lui prépare de bons petits plats, l'oblige toujours à s'habiller chaudement et lui recommande aussi de ne pas s'approcher des autres bambins ou des animaux souvent porteurs de bactéries. Engoncé dans sa grosse écharpe, Pavor grandit dans une bulle ultra-sécurisée.

Et pourtant, malgré toutes ces précautions, l'enfant finit par attraper une drôle de maladie. Chaque nuit, Pavor est victime d'un phénomène étrange qui l'empêche de dormir. Consulté aussitôt, le médecin est perplexe mais recommande à Pavor de jouer en plein-air et de se lier aux autres copains. Selon lui, cet enfant souffre d'un excès de sérieux qui se traduit par un manque de prédisposition aux jeux, d'où son stress et ses terreurs nocturnes ! ^-^

Au revoir, le petit garçon un peu trop parfait ! Place à l'enfant qui fait du bruit, qui se roule par terre, qui est couvert de boue et qui prend tous les risques (les poux, la grippe, les léchouilles des chiens puants ne lui font plus peur). Et le résultat ne se fait pas attendre. Épanoui, Pavor fait enfin de beaux rêves.

Avis à toutes les mamans poules, cette lecture prête à sourire et tourne en dérision les petites manies qu'on reproduit malgré nous en surprotégeant nos enfants ! Le sujet est abordé avec beaucoup d'humour, de tendresse et de poésie. Par exemple, les conseils du médecin pour ouvrir l'enfant au monde sont assez prodigieux : rêver les yeux ouverts, contempler les choses d'en haut ou d'en bas, selon ce qu'on préfère. Et il y a aussi la liste des dangers autour de Pavor qui est aussi saugrenue qu'exagérée (des rhumes morveleux, la morsure du voisin ou la fièvre dévorante qui te brûle en un clin d'œil). De jolis excès farfelus pour nous rappeler de lever le pied et de moins étouffer nos enfants.

Une histoire attendrissante et aux illustrations savoureuses qui attirent le regard et la curiosité. Une super pioche. 

Seuil Jeunesse - Août 2016

 

28 octobre 2016

Mille et un bébés animaux, de Julie Colombet

Mille et un bébés animaux

Pour tout savoir sur les bébés de 9 espèces animales, du koala au poisson-clown, en passant par le chat et le suricate !

Voilà un passionnant documentaire avec effet pop-up pour découvrir tous les secrets des bébés animaux. Neuf espèces sont évoquées, du koala avec son bébé unique, du chevreuil aux deux bébés, souvent des jumeaux, du renard aux 4 bébés (parfois 6), du chat aux 5, 6 ou 7 bébés... pour terminer, plus loin, avec le poisson-clown et ses 1500 bébés ! Grands cris d'exclamation.

Parmi les autres espèces évoquées, on trouve aussi le suricate, l'autruche, le lapin de garenne et la souris. Chaque histoire explique la naissance des uns et des autres, avec leurs particularités bien distinctes, certains sont issus d'une portée unique et protégés par leur mère jusqu'à l'âge de 2 ans, d'autres peuvent avoir plus de 18 frères et soeurs, comme le souriceau, et grandir très vite sous la surveillance de leur mère.

Les enfants qui sont curieux et amateurs des animaux trouvent un plaisir fou à parcourir cet ouvrage, riche et instructif, au graphisme charmant et incontournable (le pop-up est une valeur sûre). C'est un univers familier et pourtant mystérieux qu'on découvre dans une mise en scène superbe. Une jolie trouvaille. 

Seuil Jeunesse - Octobre 2016

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14 octobre 2016

La Sorcière de la cité, de Karine Bride

«Leïla, sorcière berbère, nourrie exclusivement au couscous, en passe de se transformer en paquet de semoule, spécialisée dans le désenvoûtement et le retour d'affection, cherche prince charmant pour lui dire qu'elle est belle, lui faire un bon café et lui laver ses jeans. Chômeur accepté, mais travailleur à mi-temps non exclu - les autres si pas trop cultivés, car je suis allergique aux désherbants. »

La sorcière de la citéOh qu'il était bien, ce petit roman ! Avec sa jolie couverture illustrée par Joëlle Jolivet, il se propose de nous embarquer dans une folle aventure où la sorcellerie côtoie la clairvoyance, la bonne fortune et les petites combines. C'est tout mignon, simple et craquant. Voyez donc.
Vivant dans un quartier défavorisé, au cœur d'une cité qui la désespère, mais envers laquelle elle reste très attachée, Leïla bénéficie d'une réputation de bonne copine, prompte à résoudre les petits bobos de ses voisins, contre un bol de couscous ou une pizza gratuite en guise de rémunération. Sa bonté la perdra, lui serine sa mère qui fait fortune à Paris-Barbès auprès d'une clientèle aisée.
Cette dernière cherche également à la caser pour assurer une descendance, car être sorcière-cartomancienne, c'est un don qui se transmet de mère en fille. Leïla rêve d'amour, mais refuse que sa propre mère s'immisce dans sa vie privée. Elle vient d'ailleurs de passer une petite annonce dans le journal et a déjà reçu pas moins de quarante-sept réponses, dont celle d'un châtelain esseulé, sensible à son humour et prompt à lui ouvrir son cœur.
Dans le même temps, la vie dans la cité est en plein émoi : le jeune Mourad, huit ans, a disparu. Sa mère est effondrée, son grand frère a mis Leïla au défi d'activer son folklore de sorcière pour retrouver l'enfant au plus vite. Notre héroïne affûte aussitôt ses armes. Du bon sens, du bon sens et encore du bon sens. “Les gens en sont tellement dépourvus que c'en devient magique, le bon sens.”
Qu'elle est drôle, cette Leïla ! Elle tourne souvent en dérision sa vie faite de petites misères et son désert affectif, non sans une pointe de mélancolie. “Les sorcières n'ont pas droit aux sentiments. Et moi, j'ai appris à me retenir d'éprouver quoi que ce soit en toute circonstance.” Toujours sur la défense, donc. Aussi, notre Leïla n'ose pas s'émouvoir de l'intervention providentielle d'un bon samaritain au volant de sa Saab qui va conduire la jolie sorcière et le frère rasta aux trousses du fugueur. La course s'annonce mouvementée, rocambolesque et déjantée. Yes. ^-^
J'ai beaucoup, beaucoup aimé. Les jeunes lecteurs ont tout intérêt à se retrouver dans cette histoire d'une sorcière de vingt ans qui cherche l'amour et qui rêve également de changer le monde. Pour ma part, ce roman a été un franc coup de cœur. Il est court, trop court, mais riche d'une histoire merveilleuse, tendre et farfelue. On s'amuse énormément, on craque pour les personnages, on monte à bord d'une aventure magique. C'est simple et ça virevolte à chaque coin de page, c'est débordant d'optimisme et ça procure un bien fou. Une lecture parfaite ! ♥
 

Seuil Jeunesse, Septembre 2016

14 octobre 2016

Le Chapeau de Tétragonie, de Benoît Fourchard

Le Chapeau de Tétragonie« Purée de cacahuète et crotte de flûte. Cette histoire commence à me filer les chocottes ! Jusqu'à présent, ça allait encore. Des moustachus, des vampires, des tarentules, des piranhas, des ogres, des contrôleurs hargneux, des ragondins qui puent, des caïmans affamés, des guerriers féroces... passent encore, mais cet esprit de la maison ? Un fantôme, ça devient vraiment trop flippant. »
Un matin, sur le chemin de l'école, Henri trouve un chapeau sur le bord de la route. Au moment de le ramasser, il croise le regard vert d'une jolie rouquine qui lui lance un défi : trouver à qui appartient ce couvre-chef et le lui rapporter sans tarder. En récompense, le garçon obtiendra le prénom de cette douce rencontre.
Et hop, notre jeune ami s'aventure vers l'inconnu et obtient, au fil de ses recherches, des indications qui le conduisent vers une contrée qui s'appelle la Tétragonie. Car Henri vient de sauver un chapeau très rare, confectionné par un maître chapelier de renom et qui s'avère vivre au-delà de la ville. Pour s'y rendre, Henri doit sauter dans le premier train, éviter le contrôleur moustachu, supporter sur les genoux la cage d'un ragondin nauséabond, décrocher son sésame pour poursuivre plus loin son épopée. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, on débarque dans une histoire complètement dingue, qui certes interpelle le jeune Henri, sauf que le temps presse (son cours de maths va bientôt commencer et il ne voudrait pas être en retard !). 
Cette lecture invite à la déconnection absolue avec la réalité et la raison. Oubliez tout. Et glissez-vous dans cette course folle du garçon qui cherche à rendre son chapeau à un sombre individu. Sa découverte de la Tétragonie s'accompagne de oh et de ah éberlués et incrédules, mais reconnaissons que l'imaginaire y est grandiose. Henri est un enfant timide et craintif, à l'école ou à la maison le môme est souvent maltraité, du coup il manque de confiance en lui et ose à peine parler à haute voix. Autant dire que cette escapade va lui donner du cran ! Et c'est tant mieux. 
Amis lecteurs, ce voyage loufoque se parcourt tel un conte onirique et fantasque, qui rendrait d'ailleurs merveilleusement bien à l'oral. Ce n'est pas anodin si l'auteur est lui-même metteur en scène et comédien. On ressent dans son récit le sens de la formule qui capte l'intérêt du lecteur et l'entretient au fil des pages pour l'enthousiasmer, le titiller et lui permettre de s'évader. 
C'est très original, assez bizarre mais justement ça me plaît assez. Et j'aime la couverture illustrée par Joëlle Jolivet. Cela donne une folle envie de partir au pays des rêves bizarres et audacieux ! 

Seuil Jeunesse, Octobre 2016

30 septembre 2016

Scaraboy, de M.G. Leonard

IMG_7025« Le professeur Bartholomée Cuttle n'était pas le genre d'homme à disparaître mystérieusement. Il était plutôt du genre à lire d'énormes livres pendant les repas et à se retrouver avec du jaune d'œuf dans la barbe, ou à perdre ses clés et oublier son parapluie. Il lui arrivait parfois d'avoir cinq minutes de retard à la sortie de l'école, mais il finissait toujours par arriver. En tout cas, ce n'était pas, mais pas du tout, le genre d'homme à abandonner son fils de treize ans. »
Ainsi commence ce curieux roman à l'étonnante couverture orangée où l'on distingue déjà un gros scarabée éclipser la tête du jeune garçon ! Darkus Cuttle est un gentil môme, solitaire et réservé, affligé par la perte de sa maman cinq ans plus tôt. Une épreuve que son père et lui ont traversé dans la douleur et la prostration. Depuis, tous deux semblaient avoir retrouvé un quotidien serein jusqu'à cette étrange disparition.
Bartholomée Cuttle est un éminent scientifique travaillant au Muséum d'Histoire naturelle. C'est en s'enfermant dans sa réserve, avec sa collection de coléoptères, que notre homme s'est évaporé dans la nature. Les indices sont inquiétants : la pièce était fermée à clef, sans fenêtre ou autre issue de secours. Aucune trace du professeur, mais une simple tasse de café froid abandonnée sur la table.
Ce mystère affole la presse, pourtant l'enquête piétine. Darkus est confié aux bons soins de son oncle Max, chez lequel il s'installe avec une confiance aveugle. Ses voisins, deux cousins chicaneurs, Humphrey et Pickering, passent leur temps à se chamailler et à s'insulter. Témoin d'une énième altercation, Darkus est aussi pris à partie par la bande de caïds de son école. Mais notre garçon s'en tire à bon compte grâce à l'intervention providentielle d'un scarabée ! 
Aussitôt adopté, l'insecte devient Baxter, son nouveau et inséparable compagnon. Il semble, de plus, posséder une intelligence hors norme et développe avec l'enfant un lien télépathique rarissime. Même son oncle Max n'en revient pas ! D'ailleurs, ce n'est qu'un élément de plus à une longue série d'événements extraordinaires survenant dans leur vie. Darkus va alors partir à la recherche de son père, avec l'aide d'une “armée” inattendue, et suivre la sérieuse piste de l'enlèvement fomenté par un ersatz de Cruella Denfer. 
On se croirait dans la version coléoptère des 101 Dalmatiens ! Sans rire. La lecture nous embarque dans une aventure rocambolesque et palpitante, où il ne suffit pas de sauver le professeur Bartholomée Cuttle des griffes d'une vilaine, mais il faut aussi empêcher l'extermination des scarabées ! Que de péripéties. Et c'est avec une imagination foisonnante, de l'humour et un formidable élan de bravoure que l'histoire nous livre tous ses secrets. À lire avec grand plaisir.

Traduit par Amélie Sarn pour les éditions Seuil Jeunesse - août 2016

Titre original : Beetle Boy / Illustrations de Júlia Sardà

22 juin 2016

Mon petit ♥, par Antonin Louchard

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Petit moment de tendresse autour de cette ravissante lecture, simple, rapide, mais attendrissante.

Au fil des pages, cet album tout-cartonné récite une étonnante litanie... Mon petit poussin, mon petit chat, mon petit canard, ma petite puce... avec les illustrations de circonstance. 

Tiens donc. 

On avance ainsi jusqu'à la double page finale qui clame un bon, gros Je t'aime ! ♥ 

Cette lecture éveille ainsi la tendresse à l'évocation des petits surnoms souvent donnés par les parents à leurs enfants, que ceux-ci auront plaisir à entendre, encore et encore, en découvrant les animaux s'y rapportant. 

La lecture est décidément douce et apaisante, avec des illustrations rigolotes. On a là un imagier original et très attachant, qui inspire une tendre complicité, et plus encore. Le cœur en velours, qui ressort sur la couverture, invite aussi à la découverte ! 

Seuil jeunesse, mai 2016

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22 juin 2016

Même plus peur, de Fleur Oury

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Ours aime la compagnie des enfants et s'amuse à leur faire peur ! Mais depuis quelque temps, hélas, ses grognements n'impressionnent plus personne. Lui, la terreur poilue, aux griffes acérées, ne fait plus trembler dans les chaumières ! 

Ours s'interroge et cherche une solution auprès de ses confrères les plus effrayants... le loup, l'araignée, le crocodile, le serpent, le tigre. Ils ont sans doute des tuyaux à lui filer. Mais alors qu'il les aborde les uns après les autres, il constate que c'est la débandade générale.

Le loup voit son mythe brisé par la faute des contes, l'araignée est victime de l'aspirateur, le crocodile n'est pas une brute, le serpent a peur de son ombre... Tout se perd, les amis ! Seul le tigre est encore fier de sa superbe et ne s'en cache pas. C'est lui le plus beau, le plus fort, le plus diabolique, grrr !  

Retour à la case départ pour Ours, vaincu par la fatalité. Il est désormais inutile, délaissé par les enfants, qui ne le craignent même plus. Il se sent seul et abattu. Apte au recyclage. Car après tout, il n'y a pas que la peur qui fait rugir le moteur de notre gros nounours ! ^-^

On retrouve donc toute la délicatesse de Fleur Oury, après un premier album délicieux (Premier matin), reconnaissable à son style frais et printanier. Le ton est doux dans ses illustrations faites avec des crayons de couleurs. Et le contexte est également cocasse, en réunissant les vilaines créatures, précédées de leur réputation, on assiste à un procès en bonne et due forme en remettant tout ce joli monde à sa place ! 

Très sympa, absolument charmant... un album qui ne fait même pas peur ! 

Seuil Jeunesse, juin 2016

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