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Chez Clarabel
milan
13 avril 2012

“Heroes are made by the paths they choose, not the powers they are graced with.”

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Un an plus tôt, Nikki Beckett a disparu de la circulation, en bouleversant la vie de ses proches. Elle réapparaît au bout de six mois, sans toutefois révéler qu'elle revient de l'Enfernité (un monde parallèle où des âmes en peine sont attirées, car leurs émotions servent de nourriture aux habitants). Nikki ne dispose que de six mois pour se racheter et faire ses adieux correctement. Il y a an, elle était naïve et amoureuse, mais elle a cru tout perdre et a voulu effacer sa douleur, sauf que cette solution avait un prix. Aujourd'hui sa vie ne lui appartient plus, elle est liée à Cole, même si elle est de retour pour Jack.

On plonge tout de suite dans l'ambiance dès le premier chapitre, ce roman est d'une beauté sombre et émouvante, c'est prenant, quelque peu accablant, mais franchement c'est fascinant. Nikki est un personnage dévasté, qui se débat avec son histoire, en même temps qu'elle cherche à trouver une solution car elle est toujours attirée par Jack et veut sauver leur histoire. C'est grâce au principe du va-et-vient qu'on découvre leur idylle, tellement craquante, et même si le temps a passé et brisé leurs belles illusions, on découvre aussi que les sentiments ne sont pas complètement éteints, il n'y a que les doutes et la peur qui demeurent à la surface. Jack est un garçon adorable, il a été blessé par le départ de Nikki et il est bouleversé par son retour, ses émotions sont toutes chamboulées, on le comprend, de son côté Nikki ne sait plus si elle doit le préserver ou leur accorder cette fameuse seconde chance (parce que son temps est compté !). Le couple est face à une impasse, mais c'est plus fort qu'eux.

Et puis il y a Cole. C'est lui le mauvais garçon, il est guitariste dans un groupe de rock, il a une moto, il traîne dans les clubs, il dragouille sans vergogne et il a une influence sur Nikki. C'est un Enfernaute, il cherche à l'entraîner avec lui, il la veut à ses côtés mais l'histoire n'explique pas tout. A sa façon, lui aussi exerce une séduction au goût d'interdit, c'est palpable mais indéfinissible. En somme, ce roman est tout simplement envoûtant. Avec son ton doux-amer et son romantisme désabusé, il nous dévoile une intrigue qui ne fait pas dans la dentelle. Car plus on avance dans l'histoire, plus le compte-à-rebours nous saute à la gorge. Le dénouement paraît soudain si fatal, franchement attendez-vous à avoir le coeur pris en étau. Personnellement j'ai adoré, je suis impatiente d'en savoir plus car c'est inhumain de nous abandonner sur ces notes de tristesse !

Enfernité, par Brodi Ashton smileyc002
Milan, coll. Macadam, 2012 - traduit de l'anglais (USA) par Jacqueline Odin. 

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3 avril 2012

Vert Emeraude

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Dans ce dernier tome, Gwendolyn est en plein désarroi depuis qu'elle a réalisé les véritables sentiments de Gideon envers elle. Elle a beaucoup de mal à tourner la page, et c'est grâce à l'intervention de Xemerius, l'esprit fantôme qui ne la lâche plus, qu'elle va reprendre du poil de la bête. Il était temps, ça ressemblait à de vastes et sempiternelles pleurnicheries, il fallait que ça cesse : Gwendolyn est une héroïne pugnace, qui ne doit pas se laisser abattre par un chagrin d'amour !
Alors elle repart dans son enquête, elle voyage en 1953 pour obtenir l'assistance de son grand-père, ensemble ils élaborent un plan tordu pour déjouer les ambitions secrètes du comte de Saint-Germain, de Paul et Lucy, et même de la cousine Charlotte (quelle peste, celle-ci !).
De son côté, Gideon est quasiment absent de la partie. Il a beaucoup perdu en soufflant le chaud et le froid, du coup on ne regrette pas trop de le voir mis sur la touche. D'ailleurs, Gwendolyn se débrouille comme une grande, l'histoire avance cahin-caha, les révélations finissent par pleuvoir, c'est assez excitant, le rythme de la série est beaucoup plus trépidant dans la deuxième moitié du roman, avant cela c'est un peu hésitant, ou plus réfléchi.
Au final, l'intrigue est tourneboulée dans tous les sens, il y a même un zest de danger et de suspense, mais tout se termine bien et de façon pertinente. Avec en bonus de belles scènes qui font battre le coeur encore plus fort.

Cette trilogie a été une vraie partie de rigolade, franchement je n'ai pas regretté mes trois rendez-vous, l'ambiance est exquise et les personnages, dans l'ensemble, sont savoureux et font preuve d'un sacré sens de l'ironie. Je referme la dernière page sur une note de satisfaction, vraiment enthousiaste de cette jolie découverte.

Vert Emeraude, par Kerstin Gier
Milan, coll. Macadam, 2012 - traduit de l'allemand par Nelly Lemaire 

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30 mars 2012

Bleu Saphir

la lecture de Rouge Rubis est nécessaire, 
http://blogclarabel.canalblog.com/archives/2011/05/26/21214945.html

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Dans cette suite, Gwendolyn continue son apprentissage en accéléré chez les Veilleurs, en élapsant quelques heures pour éviter les bonds sauvages dans le temps. C'est ainsi qu'elle rencontre son grand-père, Lucas Montrose, avec qui elle ose parler de la trahison de Paul et Lucy, forte de grapiller des indices supplémentaires car elle se sent toujours aussi quelconque. Même Gideon ne semble guère lui accorder la moindre confiance, ce qui est déstabilisant, car depuis leurs bécotages récents, le coeur de la jeune fille fait boum !

Je n'avais pas souvenir d'une Gwendolyn aussi idiote dès qu'il était question de son béguin pour Gideon, mais là je dois reconnaître que notre demoiselle a grillé quelques neurones et a perdu de sa vivacité d'esprit, quel dommage ! Je l'avais trouvée plus pétillante et décapante avec son sens de l'ironie, cette fois ses émois sentimentaux la préoccupent de long en large et en travers, à force ça use un peu.

Mais heureusement elle peut compter sur son démon à l'apparence de gargouille, Xemerius, qu'elle seule voit et entend, pour lui secouer les puces. Il est temps qu'elle pense à elle, s'implique dans sa mission, réfléchisse à tête reposée pour tenter de comprendre tout ce qu'on cherche à lui camoufler.

L'histoire se termine sur une grosse pointe d'amertume pour Gwendolyn, c'était à prévoir, tandis que Gideon nous apparaît de plus en plus flou ! Le dernier tome (Vert Emeraude) a donc du pain sur la planche pour démêler les fils de cet imbroglio amoureux. J'attends aussi davantage de rigueur dans le dénouement de l'intrigue concernant les sociétés secrètes et la disparition de Paul et Lucy, car je n'ai pas eu l'impression qu'on avançait beaucoup avec ce volume. Toutefois, cette série me plaît infiniment pour son ambiance et sa description des lieux, les salons anglais et leurs parades ridicules, les repas en famille teintés d'une légère causticité, les personnages attachants et leur humour. Le plaisir de lecture est sincère et véritable !

Bleu Saphir, par Kerstin Gier 
Milan, coll. Macadam, 2011 - traduit de l'allemand par Nelly Lemaire 

4 mars 2012

Poil au vent ... WafWaf & Captain Miaou !

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Les aventures de WafWaf et Captain Miaou sont drôles, un peu, beaucoup et pas du tout. Une belle marguerite, pensez-vous. Ce n'est pas loin. Dans l'ensemble, l'histoire se veut cocasse, l'humour volontairement absurde, les personnages ne ressemblent à rien, ou presque, mais ils sont bidonnants.

C'est l'histoire d'un capitaine sans le sou, sans navire et sans équipage, jusqu'à ce que WafWaf, un truc jaune, gentil et naïf, lui fasse cadeau de tout ça pour lui remonter le moral. Débutent alors leurs folles péripéties sur mer et sur terre, portées par un souffle joyeux et un dynamisme qui donne le sourire aux lèvres. Tout ne se passe pas très bien pour eux, ils vont par exemple croiser la route de pirates qui vont les spolier, se faire pigeonner sur un marché de fruits et légumes qui coûtent un bras, plus la rencontre avec la vieille dame à la tête de cheval et qui raconte des histoires sordides... ça frise le n'importe quoi, mais j'avoue que ça m'a tout de même bien plu. 

Le fond peut paraître bébête, sans méchanceté de ma part. Car je me suis sincèrement attachée à ces aventuriers ratés, qui retroussent sans cesse leurs manches, n'abandonnent jamais tout espoir de s'en sortir. Ils sont aussi les champions de jeux de mots à deux balles et les acteurs des situations les plus loufoques. Amateurs d'humour absurde, ce rendez-vous est pour vous ! 

WafWaf & Captain Miaou, tome 1 : Poil au vent par B-gnet
BD Kids, rééd. 2012 ou http://www.editionsmilan.com/59f4e0e6/WafWaf-et-captain-Miaou-Tome-1.html

2 mars 2012

... le bonheur, c'est d'accepter de ne pouvoir jamais compter les étoiles, et continuer de les contempler.

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ENFIN la dernière partie des histoires des Blue Cerises. J'attendais ce moment depuis mai 2010 ! Cela commençait à faire long... Autant dire que le plaisir des retrouvailles me faisait planer sur un petit nuage. Aussitôt je plonge mon nez dans le bouquin et, là, grand sourire jusqu'aux lèvres, parce qu'il est question de Zik.
Zik, ma chouchoute. La douce rebelle, au grand coeur. Mais Zik est malheureuse par la faute des Cerises. La brouille est sévère, tous se cachent dans leur coquille et c'est à celui qui fera le premier pas, qui tendra la main... Pas facile. Alors Zik a entrepris sa propre thérapie, elle voit un psy, elle parle du passé, une douleur en appelant une autre, et elle a renoué avec son amoureux.
Viendra le tour d'Amos, qui me donne toujours l'impression d'être un grand sage, attentif, présent, ne jugeant jamais, très à fleur de peau, lui aussi. Son refus de quitter la France avec son père et sa soeur s'explique autrement que par l'envie de rester auprès de ses amis, Amos a besoin de retrouver d'autres racines... et là, autre rencontre, autre destin, c'est troublant.
Surgit de sa boîte l'imperturbable Satya, drôle, irrésistible, charmeur et charmant. C'est clair, tout le monde craque pour lui. Et dire que notre grand séducteur ne le fait même pas exprès ! En fait, lui aussi a la tête à l'envers, il fuit certains fantômes, court après d'autres, croise une belle inconnue dans son duffle-coat rouge, serait-ce bien la même ? Satya est à bout de souffle, il en a marre de passer à côté du bonheur et de le voir filer entre les doigts. 
Le dernier acte est donc consacré à Violette, complètement paumée et qui s'en veut. Il est temps d'en finir avec Olivia, elle seule doit prendre les devants et affronter le passé. Elle le sait. En chemin, elle croise un type constellé de poussière grise et qui lui parle de Murakami. C'est Nemo. Et déjà, son coeur s'emballe... sauf que c'est connu que Violette est allergique aux histoires d'amour, aux sentiments et aux déclarations. Du coup, c'est la panique. Il ne lui a rien promis, mais son intuition ne la trompe pas.
Entre retrouvailles et secrets dévoilés, la dernière saison des Blue Cerises nous apporte de grandes bouffées de joie, de peine et de tendresse. Place également aux doutes, aux inquiétudes, aux interrogations et aux prises de position. Ce dernier rendez-vous est plus grave, un peu doux-amer, mais c'est aussi le rendez-vous qui recommande de lâcher prise, de s'aimer, de l'avouer, de prendre son envol. Et c'est sur une pointe de nostalgie que ça se termine, que les Cerises nous poussent vers la sortie. Fin du spectacle. Applaudissements.
C'est triste, quoi. 
Mais reste le souvenir d'avoir lu et aimé une série bouleversante, très bien écrite, avec des personnages à bichonner et chérir parce qu'ils le valent bien... Encore merci pour cette rencontre, cette expérience complètement folle de pencher vos quatre têtes sur une même intrigue, vraiment un pur enchantement !  

la petite phrase de la saison 4 : Elle me lance un regard, elle a peur, je sais, mais ça y est, elle plonge, elle est entière, c'est ce qui me fascine chez elle : sa force de vie, comme une boule d'instinct qui dévale la pente jusqu'au bout, une fois que sa décision est prise, Zik sait ouvrir les brèches.

Blue Cerises, saison 4 : Lune Bleue par Maryvonne Rippert, Sigrid Baffert, Jean-Michel Payet & Cécile Roumiguière
Milan, coll. Macadam, 2012.
nouveau format, nouvelles couvertures -) j'aime beaucoup !

mais surtout...

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29 février 2012

Eddy Milveux : dans tous ses états !

Arf, qu'est-ce que j'ai pu rigoler ! A première vue, c'est tout simple et complètement débile mais j'ai vraiment adoré.

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Un jour, Eddy Milveux a sauvé une blatte magique d'un chewing-gum et a voulu tenter un vœu farfelu pour tester les pouvoirs de la bestiole : et paf, depuis il a les cheveux roses ! Chaque jour, la blatte est capable de lui réaliser le vœu qu'il désire, il prendra fin dès le lendemain, seul le tout premier est ineffaçable. Argh.

Dans ce deuxième tome des aventures d'Eddy, nous le découvrons comme tout jeune adolescent dans sa vie de tous les jours, avec des parents qui se disputent et prennent la décision de se séparer. La mère est en effet tombée amoureuse d'une autre femme. Dans la foulée, Eddy et sa soeur héritent d'une demi-soeur empoisonnée, mais font contre mauvaise fortune bon coeur en découvrant la jolie maison avec piscine. 

De son côté, le père va déprimer et se consoler avec des chips. Résultat, il va devenir obèse, perdre son boulot et ne plus pouvoir sortir de chez lui. Heureusement il va reprendre du poil de la bête, et Eddy va continuer à jongler entre ses deux foyers sans trop se prendre la tête.

Pour rendre l'ensemble moins planplan, Lisa Mandel a donc introduit sa blatte magique, sa blatte infernale, celle qui exauce un vœu par jour. Chouette cadeau, on se dit, mais pas du tout ! En fait, il apparaît que les vœux souhaités sont mal interprétés et provoquent des situations encore plus dingues et catastrophiques, ce qui plonge Eddy dans l'embarras (on le comprend !). Impossible pour lui de tirer profit de la situation, c'est terriblement injuste. 

C'est donc le lecteur qui s'éclate dans son coin, se régalant des bonnes trouvailles et des chutes infernales de chaque gag. Entre nous, il faut être amateur de l'humour absurde pour franchement apprécier cette série. Mais il y a un tel potentiel derrière l'histoire et les dessins, ça peut paraître bête mais c'est efficace. J'étais bidonnée par les nombreux déboires d'Eddy, à chaque page c'est la promesse d'une nouvelle débâcle et ça s'étale sur seulement 50 pages... non, sérieusement, c'est beaucoup trop court !  

Une série originale, rigolote et carrément farfelue.

Eddy Milveux, tome 2 : Eddy dans tous ses états ! par Lisa Mandel (BD Kids, rééd. 2012)

22 février 2012

Fille ou glaçon ?

Encore une série mise en avant par la collection BD Kids, définitivement une caverne à trésors pour dénicher des lectures sympas, destinées aux plus jeunes mais aussi pour ceux qui le sont restés dans leur coeur et leur tête (na !). Grenadine et Mentalo est une série réunissant un couple improbable, une petite Inuit, prénommée Grenadine, et son doudou manchot, sacré Mentalo, également un super-héros avec sa chaussette sur la tête, prêt à chasser les méchants et sauver les opprimés (ses missions sont d'ailleurs désopilantes, pas du tout dangereuses, à la limite de la rigolade... voire du rêve psychédélique !). Vous l'aurez compris, cette série (deux tomes parus) décline des aventures délirantes et cocasses, surdosées en humour et situations singulières, avec des personnages, et surtout des animaux, qui vivent leur existence dans la plus stricte normalité (ça cause, ça dort dans le lit, ça ricane et ça mord !). Bref, bref, bref, ce sont seulement 7 petites histoires qui sont proposées dans ce tome 2. C'est très court, alors profitez-en bien ! 

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(Je ne peux m'empêcher de glisser le résumé en 4ème de couverture, tellement drôle et doué pour donner envie !)

Dans la famille Quinquina, Grenadine est fille unique.
Ses parents croient lui faire plaisir en lui offrant un animal de compagnie... sauf que, à la place de l'éléphant de ses rêves, la petite fille découvre un manchot ! Dégoûtée, elle le chasse de son lit. Transi, le manchot fouille dans les tiroirs et se passe une chaussette sur la tête pour se réchauffer... Catastrophe ! Surpris par Grenadine, il bafouille mais le mal est fait : pour la petite Inuit, il est désormais un pingouin super-héros !
Une avalanche d'événements pousse Mentalo à prendre son rôle de super-héros un peu plus au sérieux : la disparition suspecte d'un lemming kidnappé par un ours blanc, une invasion de daurades mort-vivantes, la rencontre inattendue avec l'éléphant dont rêve Grenadine (sous la forme d'un mammouth un peu givré sur les bords), l'expédition pour acheter un nouveau lit plus grand pour trois personnes...

Ah oui, je ne vous l'ai pas dit : trois personnes, parce qu'en plus de Mentalo, Grenadine a reçu un nouvel ami. C'est un... âne. Et il s'appelle Kokeliko. Caramba, encore raté !

Grenadine et Mentalo, tome 2 : Fille ou glaçon ? par Colonel Moutarde
BD Kids, 2012. 

Il existe même une série tv !  smileyc219

22 février 2012

Une copine en or ☆♥

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Gros coup de coeur pour cette série (deux tomes parus) : Lucy poids plume, c'est la petite dernière d'une famille qui compte déjà trois soeurs. La maman est morte et le papa est complètement dépassé par les bisbilles de ses charmantes filles, surtout qu'il passe tout son temps dans son bureau, sous prétexte de travailler les aventures passionnantes du Prince Météore.
La vie chez les Bobillot est sous perpétuelle effervescence. Les aînées râlent après leur cadette, Lucy, toujours partante pour de nouvelles lubies. Par exemple, Lucy ne se sépare jamais de sa truie de compagnie, la bienheureuse Eléonore, qui aime la confiture de figues et un sanglier.
Cela vous donne le tempo : c'est coloré, vif, joyeux et insouciant. On retrouve Lucy dans 14 histoires, bien trop courtes (Lucy qui vient sauver son amie Grace d'un Noël-hamburger, Lucy qui rêve du prince charmant, Lucy qui attend le facteur, Lucy qui s'emporte contre les diktats du pèse-personne, Lucy qui révolutionne la musique, Lucy qui entretient le souvenir, ou Lucy qui se rend à Versailles pour croiser les fantômes de Marie-Antoinette et Fersen...).
Lucy est une héroïne délicieuse, à la personnalité haute en couleurs. Autour d'elle, sa brochette d'amis et de proches n'est pas en reste : il y a par exemple Grace, une jeune américaine dont le père richissime la couvre de cadeaux pour compenser ses absences, ou Stan, l'amoureux transi qui ne parvient pas à se déclarer. Les soeurs, Rita, Michelle et Martha, sont exquises et ont l'humour mordant. Pas étonnant que la p'tite dernière possède ce tempérament volcanique et cherche à imposer sa loi coûte que coûte...
Tout ce petit monde compose l'harmonie de cette série aux histoires farfelues, à l'humour déjanté, et aux illustrations fraîches et rigolotes. C'est dommage que ce soit si court, alors on ne boude pas son plaisir, on découvre, on adore, on en redemande, on ricane bêtement, on se dit que ce n'est pas que pour les enfants, on n'a pas honte et on prétend que c'est une lecture ultra vitaminée ! 

Lucy poids plume, tome 2 : Une copine en or, par Christian Jolibois et Joëlle Passeron
BD Kids, 2012. 

Le label BD Kids rassemble depuis mars 2011 des univers jeunesse développés autour de héros nés dans les magazines Bayard et Milan. Il s'adresse aux jeunes lecteurs de 7 à 13 ans... et aux plus grands qui ont su garder une âme d'enfant ! Gnak gnak gnak.

21 février 2012

- Il faut le sauver ! cria-t-elle. - De quoi ? - De lui-même.

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Au compteur, c'est un roman de 100 pages, ça peut sembler peu consistant, mais c'est assez pour en infliger au lecteur. Parce que c'est un texte implacable et marquant et qu'il n'est nullement besoin d'en imposer plus.
C'est l'histoire d'un môme qu'on a enlevé de ses montagnes, des milices sont venues, ont tout brûlé, ont embarqué les jeunes, tué les vieux et violé les femmes. A Ijaz, on lui donné un fusil. On lui a appris la peur, puis la mort. Avec une bande de soldats, il a semé la terreur.

Un jour, face à une femme enlevée pour assouvir les besoins de la troupe, le gamin craque. Il n'en peut plus de cette vie et veut retourner dans ses montagnes. Alors il s'enfuit, il sauve la malheureuse, il ne parle pas, il marche pendant des heures avant de s'effondrer devant les grilles d'un dispensaire tenu par des femmes.
La responsable, Neige, prend pitié de lui et accepte de le recueillir. Le gamin va délirer toutes les nuits, hanté par ses cauchemars, traumatisé par ce qu'il a vu, entendu, accompli. Il n'arrive pas à effacer l'ardoise.
Lorsque j'ai eu ce livre entre les mains, mon premier instinct a été de le refuser. Pas envie, pas le coeur à me plonger dans un tel enfer. Et puis j'ai lu les premiers mots, les premières phrases, et alors je n'ai plus levé mon nez. J'étais totalement immergée dans cette histoire, qui s'est révélée telle que je l'imaginais, sombre, impitoyable et sans concession, et c'est justement cette férocité qui a remporté toute mon adhésion. Autant de virulence qui accentue la portée dramatique de l'histoire, sans tomber dans la surenchère non plus !
C'est loin d'être un texte facile, mais c'est probablement parce qu'il n'y a aucune tromperie dans les faits ou les paroles qu'il devient plus intéressant, plus percutant. Et puis l'auteur a vraiment su employer les mots justes pour dresser le portrait d'un gosse forcé à grandir, qui voudrait tout oublier de son passé, réapprendre à s'aimer et aimer, pour vivre comme un garçon de son âge (quinze ans). 

Récolte la tempête, par Jean-Albert Mazaud
Milan jeunesse, coll. Macadam, 2012. 

9 février 2012

Les aventures de Léon ♥♥

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Léon est un petit chien dodu, qui porte un béret et un joli pull rouge. Son meilleur ami est une vieille chaussette toute boulochée, M. de la Chaussette-Boulochée (il sent un peu le fromage, mais chut !). Ils vivent chez M. et Mme Beausoulier, un couple très pris par leur travail. Tous les matins ils se sauvent en confiant leur maison à Léon, bien pépère dans son panier. C'est sans se douter des folles aventures que vivent Léon et M. de la Chaussette-Boulochée durant leur absence, car nos deux compères aiment se promener en ville, faire les boutiques, siroter un chocolat chaud au café et avaler un bon repas au restaurant. Parfois ils se rendent dans un musée, ils aident à l'arrestation d'une voleuse, ou vont à l'hôpital et deviennent docteur pour la journée. A ce propos, je suis sûre que vous ne connaissiez pas la onzeurite aigüe !? Méfiez-vous, tout le monde peut l'attraper (pour preuve : un couple de catcheuses, un homme tatoué qui aime la broderie, des trapézistes et même Léon en personne a frôlé l'évanouissement). 

Je connaissais cette série dans sa version originale, et je suis ravie de la découvrir sur le marché français. Je suis absolument fan de ce petit chien au look très frenchie (les anglais raffolent, d'ailleurs il s'appelle Claude de son vrai nom, c'est dommage de l'avoir traduit !). Les illustrations sont d'inspiration rétro, délicieusement guindée, tout en conservant cette touche d'humour généralement associée aux auteurs anglais. La lecture touche sa cible, les aventures sont invraisemblables, mais délirantes, on rigole beaucoup et les dialogues sont pertinents. L'ensemble fait aussi très élégant, en plus d'être farfelu, je suis sûre que ce mélange en séduira plus d'un ! A noter que deux autres titres ont déjà paru chez nos voisins.  

Les aventures de Léon, par Alex T. Smith (Milan, 2012)
traduit par Amélie Sarn 

Claude / Léon a son blog : http://claudebooks.blogspot.com/
celui de l'auteur : http://alextsmith.blogspot.com/

PETITE  ANNONCE : j'en profite pour attirer l'attention des éditeurs sur une autre série complètement loufoque, The Great Hamster Massacre par Katie Davies. Lu, testé et approuvé.
Merci Mélanie ! 

claude blog deep snow

Nous aussi, en ce moment, nous sommes engloutis ! Pff.

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